Festivals : une belle arrière-saison.

Le Poulpaphone de Boulogne-sur-Mer ne craint pas les intempéries. Hébergé dans le flambant neuf Palais des Congrès, ce festival profite des deux salles du complexe (L’Embarcadère et l’Escale) pour dérouler une programmation qui cette année encore devrait déplacer les foules en articulant pointures confirmées et boutures locales émergentes. Ajoutez une politique tarifaire douce (25-28€/jour, 40€ le pass), un sens de l’accueil « à la boulonnaise » et très pro et vous comprenez mieux pourquoi le Poulpahone est devenu un incontournable des rentrées musicales. Avec : Naza, Kompromat, Inspector Cluzo, Bagarre, Miki, Tankus…
A Comines, Le Lys Festival partage le même éclectisme, la même accessibilité tarifaire (36€/jour, 61€ le pass) avec cependant une légère inclination vers des artistes plus populaires ou des registres relevant de la variété de qualité. Avec cette ouverture qui ne tient pas de la recette, les trois précédentes éditions ont fédéré un public intergénérationnel et transfrontalier. Ce devrait donc être encore le cas cette année, notamment avec la mise en place de bus navettes depuis Lille, Roubaix et Tourcoing. Avec : Mathilda, Hoshi, Mosimann, Adriàn Verdà, Birrd, Breakbot & Irane, Petit Biscuit, Adriàn Verdà, Bon Entendeur, Kavinsky…
Le festival de musiques électroniques Jardin électronique est lui aussi devenu un jalon dans le paysage des évènements lillois. Un public jeune, dans une ambiance spring break ou d’intégration, vibrera pendant deux jours et deux petits bouts de nuit aux sons des musiques technos les plus tranchées et affûtées (hardcore, drum’n’bass, hard-tech, psytrance). Un esprit clubbing mais au grand air du parc urbain de Lomme, sur des horaires « raisonnables » (13h-00h) le temps d’un week-end. On ignore ce qu’en pensent la faune et la flore, mais le public valide en masse. Avec : NTO, Missouille, Space 92, Sara Landry, Anetha, Ace Ventura…
Le Leffingeleuren reste un coup de cœur. Cette vénérable institution créée en 1977 a su refuser très tôt la course au gigantisme pour demeurer un festival de passionnés à taille humaine. Une place de village, un chapiteau, un bistrot accueillent une programmation orientée indé très accès sur la découverte. Une fraîcheur artistique qui se déguste chaleureusement et en toute convivialité. Avec peut-être les têtes d’affiche de demain, ce festival est plus une boussole qu’une machine à remonter le temps. L’exception ça a du bon. Avec : Clap Your Hands Say Yeah, Gurriers, Black Lips, Sons, Heartworms, Meltheads, Heavy Lungs, Babe Rainbow, Gee Tree, Hayden Pedigo…