Place à un chef d’œuvre du bel canto (le beau chant) avec cet opéra de Donizetti créé à Naples en 1835 et qui malgré un énorme succès mondial n’a pas été présenté à Lille depuis 35 ans ! L’italien est la langue maternelle de l’opéra et le bel canto lui sied à merveille de même qu’il s’accorde parfaitement à l’expression dramatique et au romantisme musical. Attendez-vous à des vocalises virtuoses qui s’envolent dans les aigus et à un lyrisme au bord du souffle. L’histoire d’après Walter Scott, un croisement entre Shakespeare et Alexandre Dumas, fait référence au roman noir à la mode à l’époque avec légendes et châteaux hantés, écossais de préférence. On complote, on s’étripe, on s’aime à la folie et les choses ne peuvent que mal se terminer.

La version lilloise mise en scène par Stanislas Nordey, artiste associé au Festival d’Avignon cette année que l’on a vu à Lille pour La Métamorphose de Michaël Levinas en 2011, promet de belles surprises puisque tous les rôles principaux (Rachele Gilmore, Alexey Dolgov, Roman Burdenko et Scott Conner) seront pour la première fois sur la scène de l’Opéra de Lille. A la direction de l’Orchestre de Picardie et des Chœurs de l’Opéra de Lille, Roberto Rizzi Brignoli qui a déjà dirigé à Lille Rigoletto (2008) et Macbeth (2011).