Emma (Laurence Arné) est une winneuse assumée. Durant toute son enfance, son père a veillé à faire d'elle une compétitrice acharnée. Devenue une adulte sérieuse, responsable, obstinée et méthodique tendance control freak, Emma est aujourd'hui une journaliste brillante qui a le don d'agacer Tristan (Eric Elmosnino), son collègue plus flegmatique mais pas moins talentueux. Tout semble réussir à Emma, si ce n'est ces deux échecs qui la travaillent, jusqu'à l'obséder : ces deux dernières conquêtes lui ont soufflé qu'elle était nulle au lit. C'est donc tout à fait logiquement qu'elle décide de travailler cette faiblesse, avec un objectif en ligne de mire : « devenir le meilleur coup de Paris ».


Le principe : deux êtres que tout oppose se retrouve à la fin (non, ce n'est pas un spoiler, il s'agit bien d'une comédie romantique). Cette fin, on la connaît et ce qui est, en général, intéressant, c'est la façon dont les personnages vont y arriver. Et c'est là que la quête impossible commence... avec plus ou moins de succès. Car si l'idée de pousser le culte de la performance à l'extrême amuse au début, elle flirte (trop) souvent avec l'absurde. Un absurde qui a cependant le mérite de présenter une galerie de personnages pour le moins burlesque : callgirl, acteur de film porno, sexologue... Emma regorge d'idées pour se documenter, et emmener le spectateur toujours plus loin dans ses propres frasques, qui ne sont pas sans rappeler celles que Laurence Arné interprète déjà dans la série Working girls (mais en moins réussies). Eric Elmosnino, lui, révéle, derrière un air désabusé, son potentiel comique.

 

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