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Alex Cameron

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Alex Cameron, grand échalas des antipodes, fuit le soleil de sa lointaine Australie pour explorer les sombres recoins de la pop. Une crypte s'ouvrant sur une quête de survie et d'éternité.

 

Alex Cameron possède une allure, une tronche et une voix. Comme sorti du documentaire Cracked Actor sur le Bowie en vrac de 1974, Cameron dégage cet aspect plus vampirique que fantomatique. Visage creusé, dégaine théâtrale, accompagnement minimal servent une voix de crooner déchu convoquant autant Nick Cave, Bruce Springsteen qu'Alan Vega. Si musicalement le registre est très synth-pop, il s'agit bien ici d'un support, estrade basique au camelot briseur de cœurs. Une pacotille musicale qui décuple la présence et le propos d'Alex Cameron. Nous ne sommes plus dans la rupture et la radicalité de Suicide, mais dans une mélancolie décadente conscient du venin de la nostalgie. Car Alex Cameron est un poison. Depuis le cœur de l'entertainment, il en révèle les incohérences et inconséquences. Ainsi son court-métrage Reflection, réalisé lors d'une édition du festival SXSW d'Austin, passe de l'autre côté du miroir aux alouettes indé. C'est dans ces faux- semblants, ces ambiguïtés qu'excelle Alex Cameron. Toujours sur la crête du bon goût et du ridicule, il y funambule avec classe et prouesse. Un petit théâtre d'ombres, ou la confidence à portée universelle.

 

Publié le 12/02/2017 Auteur : Bertrand Lanciaux

 

Mardi 21 Février, 20h, 11-13€

 

La Malterie

 

42 Rue Kuhlmann, Lille

 

www.lamalterie.fr

 


Mots clés : rock Synth-pop