Budapest

Si c'est Xavier Gens, jusqu'ici plutôt connu pour son travail sur des films de genre, qui tient la caméra de cette comédie potache et gauloise, c'est à Manu Payet que l'on doit le scénario de Budapest. Avec un fil conducteur d'une prévisible banalité, ce film de potes louche vers la comédie américaine moderne en en gardant tous les travers mais peu de qualités. Dépeinte comme l'eldorado des fêtards, Budapest ne sert que d'alibi à un alignement de scènes qui hésitent entre grivoiserie et platitude, ne laissant aucun suspens sur le dénouement, entre le délire qu'est devenue l'agence et la catastrophe qui se dessine dans la vie intime des protagonistes. La recherche d'une modernité comique se résume une fois encore à une outrance mal dosée, pas vraiment la voie de la qualité ou du renouvellement.