Après les destructions causées par les combats des Avengers à New York, Washington, Lagos ou en Sokovie, les Nations Unies mettent en place un programme de surveillance des super héros afin de contrôler les actions des Avengers, et leur mission. Si Tony Stark accepte la proposition des Nations Unies, Captain America refuse de subordonner ses actes à toute décision politique. Entre les alliés de jadis, la dissension gronde.

Huit ans après Iron Man, les studios Marvel, sous la caméra des deux frères Russo déjà à la réalisation sur le précédent opus des aventures du soldat étoilé, réalisent probablement le film de super héros le plus ambitieux de leur parcours. Multipliant les personnages, l'intrigue parvient cependant à offrir à chacun un temps d'écran intéressant tout en ne déviant pas trop le film du récit principal. En dépeignant un affrontement interne qui prend des allures de querelle familiale, le film s'éloigne du récit dont il s'inspire (Civil War de Mark Millar notamment) tout en évitant astucieusement la surenchère. Pas de méchant monstrueux mais un criminel malin campé avec retenue par Daniel Brühl. S'il ne mégote pas sur les morceaux de bravoure savamment réalisés, là ne réside cependant pas l'intérêt principal de Civil War : assumant son statut de divertissement, le film réussit surtout, au prix de combats dantesques tout autant que de dialogues malins, à recréer de la plus juste des façons ce que seule la lecture des bandes dessinées générait jusque là. L'accumulation de personnages et la place laissée à chacun ne nuit pas au récit, ni à sa compréhension, même si certains personnages n'apportent que peu de choses au film (dont Spider Man récemment revenu dans le giron de Marvel).