cinéma

Coco

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Coco est un self made man, son sens des affaires et son intuition l'ont conduit à la tête d'une empire autour de l'eau frétillante, rien ne lui résiste. À 40 ans, il a tout ce dont il peut rêver, reste toutefois un challenge : l'organisation de la bar-mitsva de son fils. Déterminé à faire de ce rendez-vous un événement national, Coco se met en tête d'inviter force stars et de mettre sur pied un show digne des plus grands... sans se rendre compte que son fils, sa propre femme et bientôt ses amis se montrent peu enthousiastes (voire farouchement opposés !) à le suivre dans cette voie.

Syndrôme Cyprien, bis repetita. Personnage de sketch tout droit sorti de l'imagination fertile de l'humoriste Gad Elmaleh, Coco connaît là une incarnation cinématographique prévisible, dans la droite lignée de Chouchou du même Gad Elmaleh, alors sous la caméra de Merzak Allouache. Las, pas de miracle ici. Outre un personnage « bling-bling » en décalage criant avec la situation actuelle, le film s'enlise dans des scènes convenues qui apparaissent d'autant plus longues qu'elles prêtent rarement à rire. Au milieu d'un casting pourtant alléchant, Gad Elmaleh fait son numéro, mais il semble être le seul à croire à son personnage de flambeur rattrapé par une paternité et une famille jusque-là négligées. Les nombreuses gesticulations et les rares bons mots des comédiens ne parviennent guère à enrayer la machine à ennuyer et au terme de l'heure et demie syndicale, un final prévisible vient fermer ce parcours attendu. Quand Chouchou s'appuyait sur le regard extérieur d'un cinéaste et un casting solide, Coco manque cruellement de ces mêmes éléments.

Publié le 17/03/2009 Auteur : G.B.


Mots clés : cinéma