Développement durable

Avant tout, avant même le défilé des spectacles, l'assemblée ininterrompue des artistes et les voyages esthétiques singuliers auxquels invitent la maison, il faut ne surtout pas manquer les lancements de saison de l'allée de la Filature. Y défilent, dans un désordre plus ou moins entretenu mais aussi foutraque que joyeux, les compères de la maison (notamment Jacques Motte, grand homme de l'ombre et artisan inlassable de la touche Prato) dans le sillage d'un Gilles Defacque, M. Loyal aux yeux toujours brillants et à l'envie intacte de défendre des artistes et des causes. Toujours marquée par les mêmes partenariats fidèles, avec les voisins de la Maison de la Culture de Tournai via le PLÔT, le Centre André Malraux d'Hazebrouck, le Bateau Feu à Dunkerque, les maisons Folie lilloises ou le Vivat d'Armentières entre autres, l'équipe du Prato – à la fois lieu de diffusion et compagnie en tournée – continue ainsi d'accueillir et de voyager vers de nouveaux horizons.

Riche en rendez-vous aussi variés, la saison 2010-2011 promet donc encore de belles rencontres : avec la LGBT en octobre, pour un nouveau Toukès en forme d'atelier sur une possible suite au spectacle Mignon Palace juste avant les fêtes de fin d'année, avec Lille3000 et le NEXT festival à travers l'accueil des Anglaises de The Sugar Beat Circus, autour du PLÔT en mars avec un 'mois-cirque' au Prato et le festival La Piste aux Espoirs à Tournai, les Extravaguants début avril et Elles en (c)rient encore en mai...

Et comme, après des années à accueillir, soutenir, promouvoir et défendre les « historiques » et les « jeunes pousses », le Prato s'est constitué un solide carnet d'adresses, le reste de la saison navigue entre une création de Stéphanie Constantin, El nino, le retour d'Howard Buten et de son Buffo, la reprise du Gilles de David Bobée à Hazebrouck, l'accueil de Jean-Baptiste André pour Intérieur nuit et Qu'après en être revenu, les dix ans de Ludor Citrik et bien d'autres surprises encore... Une telle activité et un tel activisme, outre qu'ils font du lieu une référence en matière de cirque et de clowns, un inaltérable militant pour que les chapiteaux retrouvent une place dans les centres villes, constituent de jolis gages d'un engagement pour un développement durable et une promotion continue du cirque et de ses artistes et une belle garantie qu'on y trouvera toujours un joyeux mélange de chaleur humaine et de curiosité artistique.