Eden Log

Un homme se réveil au fin fond d'une grotte. Qui est-il vraiment ? Piégé sous terre, il erre dans un labyrinthe où de mystérieuses créatures le poursuive sans relâche. Côté Science Fiction, les français prennent le pli. Chrysalis a ouvert le bal, c'est à Franck Vestiel de se mettre au pas. Et ce ne fut pas chose facile : boudé par les exploitants et les spectateurs à sa sortie en décembre dernier, le gigantisme du projet ne fut pas apprécié à sa juste valeur, servi par de moindres moyens. On doit lui reconnaître une chose, pour un premier film, c'est sacrément audacieux. Anti-Chrysalis par excellence, faisant fi d'un univers bling-bling décoré de panneaux publicitaires high-tech, Eden Log vit par son dépouillement : celui des images et des dialogues (les répliques de Clovis Cornillac s'étalent sur dix mots en 1h30 de film). Il y laisse courir ses instincts les plus primaires dans des décors réduits au minimum syndical. Le héros enfonce des portes, glane des indices et continue son ascension. L'expérience déroutante ne s'arrête pas en si bon chemin : making-off allongé de près d'une heure auquel s'ajoute un fascicule condensant les storyboards vous éclaireront sur la genèse d'un univers à la frontière du jeu vidéo et du cinéma.

Lire la critique de Chrysalis de Julien Leclercq (avec Albert Dupontel).