concerts

Garorock 13

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Début avril, c'est le moment de se remuer les fesses en Lot-et-Garonne pour le premier gros festival plein air de la saison. Du son à gogo, du camarade à tire-larigot, de l'anecdote en veux-tu en voilà, jamais le temps de tout voir, ni la force de tout apprécier... Dans la peau (pas toujours fringante) d'un festivalier.

Pour le commun des gens, partir à l'aventure, ça se prépare. Pour le festivalier, diverses écoles : le pense-à-tout, la tente, la bouffe, la chaise pliante, le programme stabiloté (...). Le débarque-à-l'arrache, à moitié (voire complétement) bourré et ne devant son salut qu'à ses potes sur place. Le gère-le-minimum-vital, vivres, couvertures et habits de rechange, on dormira dans la voiture. La troisième option, le meilleur rapport qualité/prise de tête.
Pour la prise de tête, d'entrée, bonne nouvelle : pas de bouchons ni à Marmande, ni à l'orée du camping, « ils ont amélioré le transit » qu'ils avaient dit. Par contre, abondance de bonshommes en bleu, réminiscences concrètes du premier effet Sarko. Soit, notre guide (merci à tous les bénévoles qui oeuvrent pour la bonne tenue des festivals en France et dans le monde...) nous dirige dans l'une des nombreuses rangées de voitures au bord de l'eau. Whisky mélangé, veste préparée, sac à dos surexploité, en route les amis !

VENDREDI

Messieurs, dames bonsoir ! Sauf que pour le whisky (et le reste), « ça va pas être possible », comme aux plus grandes heures du mec mi-lourds fan de tuning qui te refoule en disco-dance... quand les festivals, où (dans leur grande majorité) tout le monde échangent et s'amusent dans une ambiance bon enfant en dépit de grosses doses d'alcool transvidé dans du plastique, perdent leur innocence naturelle. Conséquences : embrouilles et rassemblements à l'entrée, générateurs d'embrouilles, encadrés par une troupe de chevaliers du zodiaque. Et à l'intérieur évidemment, Kronembourg se frotte les mains. Le deuxième effet Sarko. Soit, enquillage rapidos de bière, le temps de louper Oxmo (Puccino), en route les amis !
Le site ? Toujours dans ce délire industriel, goudron et grand hangar, mais élargi, avec une grande scène calée en fond de site. Beaucoup mieux. Direction le Hall Expo Digitick et Puppetmastaz : une vingtaine de marionnettes qui se foutent sur la gueule et défilent aux platines avec du hip hop électro. Bon son, show parfaitement rodé, excellente entrée. On peut pas en dire autant de LKJ : 30 ans de carrière et « pape du dub » d'après la brochure, mais franchement sur ce coup-là pas de quoi s'enflammer... peut-être aussi qu'avec la grosse journée, on commence déjà à plus voir bien clair. Faut éponger : posage sur une table, baguettes, fromage, saucifflard, pâté... l'Amérique ! Prêt à repartir. Et là, c'est le drame : un camarade qui tombe du ciel pour un placage en règle. C'est que c'est déjà bien blindé sur le festival... un membre de l'équipe en perd ses binocles et commence à se préparer à un festival en aveugle. Mais c'est sans compter la solidarité lampe-torche d'un autre camarade. C'est ça le festival. On a évité le pire.
Sortis d'affaire et interloqués par des cris aigus en provenance du Grand Chapiteau : c'est (le pur beau gosse) Pete Doherty et ses Babyshambles. Rien à dire, rien qu'un vague souvenir d'un mec en costard avec une guitare qui fait du rock. La suite, Ice Cube, dans la bonne vieille tradition du rap US bourin : pareil, sérieusement déçu par le son (au niveau technique) et la performance, genre j'arrive, je balance la sauce énervé, et puis j'me barre. Bon, un peu d'électro pour finir ? Que nenni, on verra ça demain. Et là, les navettes... une belle invention les navettes : blindés de camarades bourrés, et en dix minutes, sains et saufs au camping, elle est pas belle la vie ? Un zeste de marche à pied, la bière du cow-boy et couchés... pour le reste, on verra demain.
La suite à découvrir mercredi 22 avril

Publié le 14/04/2009 Auteur : WDN

Garorock, les 3, 4 et 5 avril à Marmande. www.garorock.com.


Mots clés : concerts