Iron Man 2

Tony Stark est un super-héros du genre public. Après ses mésaventures dans le premier épisode, le playboy milliardaire un tantinet excentrique a révélé son secret et « privatisé la paix mondiale » au grand dam des militaires et des fabricants d'armes qui rêveraient de pouvoir mettre au point des armures comme la sienne. Mais tout n'est pas rose, contaminé par son matériel, Stark risque de perdre la vie, et, tandis que de vieux ennemis et des concurrents aux dents longues complotent sa perte, il décide de confier la conduite de son entreprise à sa fidèle assistante, Pepper Potts.

Si vous n'y connaissez rien, ce deuxième volet vous paraîtra sans doute longuet, empêtré dans des scènes d'exposition redondantes ou des tentatives comiques plus ou moins réussies. Robert Downey Jr peine visiblement à faire exister la dualité de son personnage et de ses troubles tandis que Jon Favreau (par ailleurs bon cinéaste) semble prendre un malin plaisir à éviter de multiplier les scènes d'action (ce n'est pas toujours un mal mais on frôle-là le minimum syndical du genre). Entre ses problèmes d'armure et sa relation compliquée avec Potts, ce Stark là n'est guère emballant. Paradoxalement, c'est dans ces rôles et ces personnages féminins que le film trouve un regain d'intérêt, Scarlett Johansson et surtout Gwyneth Paltrow en tête. Pourtant si vous êtes amateur du genre et que vous suivez un peu la cosmogonie Marvel, Iron Man 2 aura aussi une autre saveur, car c'est sans doute l'une des premières fois que l'univers Marvel y dévoile un peu de son ampleur. Stark est apparu dans l'Incroyable Hulk et Favreau jette - en introduisant franchement le SHIELD et son leader Nick Fury - les bases du futur film sur les Vengeurs (une équipe de super héros composée de Captain American, Iron Man, Thor et Hulk, entre autres). Reste que du coup le destin d'Iron Man et son manque d'adversaire charismatique passionne beaucoup moins. Les optimistes diront que c'est pour la bonne cause et attendront la version de Thor réalisée par Kenneth Branagh... dans un an.