La comédie de Béthune mise sur la curiosité et la jeunesse

Concernée par les liens avec la jeunesse, l'ancrage dans un territoire et un intérêt appuyé pour les écritures contemporaines. Dès octobre, La loi de la gravité du canadien Olivier Sylvestre interroge l'adolescence et l'évolution qu'elle induit, un texte dont Cécile Backès s'empare en mêlant les mots à la musique. Bérangère Jannelle interroge avec inventivité l'humanité et ses tourments intimes dans Lucy in the sky est décédée, quand Joachim Latarjet une seconde jeunesse au récit des frères Grimm dans Le joueur de flûte de Hamelin. 

Toujours en novembre et pour un public à peine plus âgé, la rencontre d'Emilie Le Roux avec La morsure de l'âne, texte de Nathalie Papin, invite avec beaucoup de finesse à un voyage intérieur profond et sensible entre la mort et la vie. Marie Fortuit présente ensuite Le pont du nord, interrogeant elle-aussi le rapport au drame et à la reconstruction au travers des retrouvailles d'un frère et d'une soeur avant le retour d'Odyssées 2020 après la résidence des quatre auteurs pour une recréation des péripéties homériques et de leurs échos contemporains. Une première partie de saison largement féminine, contemporaine et transversale prolongé par un discret mais intense travail d'action culturelle et d'ouverture sur le territoire, de stages en spectacles décentralisés notamment. Plus que jamais, malgré la pandémie, la culture occupe toujours le terrain.