cinéma

La ligne droite

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Juste sortie de prison, Leïla cherche à retrouver sa vie. Elle croise la route de Yannick, un athlète qui, malgré un accident qui a provoqué la perte de ses yeux, souhaite continuer à courir. Pour cela, il a besoin d'un guide, quelqu'un qui puisse courir à ses côtés, l'aider et le rassurer. Choisissant de garder le silence sur son passé, Leïla, elle-même ancienne athlète, accepte de l'aider à retrouver la compétition. Malgré sa volonté de garder le silence sur son passé, la vie de Leïla va cependant finir par faire irruption dans les rapports du duo, bouleversant le fragile équilibre que l'une et l'autre s'étaient construits.

C'est évidemment, comme souvent chez Régis Wargnier un film très centré sur ses personnages. Ici, c'est l'improbable duo formé par une ex-athlète à peine sortie de cinq années de prison et un coureur acharné mais désormais aveugle qui va chercher à se recontruire une vie. La touche Wargnier est bien là, le cinéaste capte l'intimé de chacun avec une vraie force lyrique propre au cinéma (filmant notamment le lien réel ou métaphorique entre ses personnages avec une belle acuité). Quand les destins le méritent, cela donne de grandes et belles choses, reste qu'ici le décalage frappe inévitablement entre les parcours bouleversés qu'il filme et le traitement qu'en donne le réalisateur. Raphaël Descours et Rachda Brakni donnent à voir un parcours humain contrasté et porté par leur interprétation mais le sujet méritait peut-être une approche moins ampoulée. Efficace dans les drames amples, le cinéma Wargnier paraît ici bien lourd. Demeurent deux comédiens très investis dans des personnages que la caméra saisit hélas trop maladroitement...

Publié le 08/03/2011 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma