Depuis son démarrage dans les combles de la Halle aux Sucres, le projet des Latitudes Contemporaines a prouvé qu'il portait à la fois une démarche artistique pertinente et une envie d'ouverture des plus saines. Pour sa nouvelle édition, à l'heure des « mauvaises prudences » budgétaires, le festival continue de défendre une danse moderne, inventive et audacieuse au travers d'un programme fait de fidélité et d 'éclectisme artistique (de Lenio Kaklea à Miet Warlop en passant par Marie-Caroline Hominal, Mylène Benoît ou Daniel Linehan) et géographique (du Garage à Roubaix au Vivat d'Armentières, de la Rose des Vents à Villeneuve d'Ascq au Centre d'Arts BUDA à Courtrai ou du Phénix de Valenciennes à la maison Folie de Wazemmes et l'Opéra de Lille). Plus qu'un festival, tout soigné et pertinent qu'il soit, les Latitudes Contemporaines se prolongent aussi par une logique d'actions permanentes. Aussi bien au travers de l'accompagnement d'artistes et de production (via les Latitudes Prod) qu'en direction du public (via des moments comme les Instants critiques qui permettent de prolonger la rencontre autour des spectacles). Plus qu'un simple festival : un état d'esprit.