On dirait le sud

L'ouverture, c'est et cela a toujours été le credo de Novart. Un festival des arts de la scène, tous, sans distinction. De la danse, du théâtre, de la performance, de la musique, du spectacle jeunesse, des lectures, des installations...Il y a de tout dans cette onzième édition, pilotée par Catherine Marnas, directrice du TnBA. De tout, et partout. Dans une quinzaine de lieux Bordelais, mais aussi à Artigues, Cenon, Eysines, Floirac, Gradignan, Pessac, Saint-Médard en Jalles, pour une quarantaine de rendez-vous (dont trente créations) avec la nouvelle scène européenne et sud-américaine, car, selon Catherine Marnas, « dans notre époque particulièrement troublante, interpréter le monde et raconter des histoires est une question de survie ».

Ainsi, c'est l'ailleurs qui s'invite à la fête. La chorégraphe portugaise Lia Rodrigues présente le viscéral Pindorama, onze danseurs nus aux prises avec une mer de plastique tempétueuse tandis que son homologue cap verdiennne Marlene Monteiro Freitas met en scène un bal grotesque. La Mademoiselle Julie de Strindberg démènage à Rio et devient Julia. Le metteur en scène hongrois Arpad Schilling portraiture au vitriol la démocratie moderne dans Loser ; Yvonne, princesse de Bourgogne, de l'écrivain polonais Gombrowicz s'invite au TnBA. Et pour interroger les liens nord/sud, les figures locales Faizal Zeghoudi, Hamid Ben Mahi ou encore la famille musicale de François & the Atlas Mountain seront à leurs côtés, en voisins sur le continent de la création.