Une parure en dentelle de vraies mouches noires ou des robes-rôtis maculées de sang de porc façon batik… Voilà quelques-unes des œuvres des jeunes artistes de l’ERSEP (Ecole Régionale d’Expression Plastique à Tourcoing) qui ont investi la galerie d’un autre lieu d’enseignement, le Centre d’arts plastiques et visuels de Lille au cœur de Wazemmes. Cinq femmes, encore élèves ou récentes diplômées de l’ERSEP proposent une lecture émouvante et personnelle de l’identité féminine et de la façon dont les femmes sont en relation avec le monde, les hommes, le corps…
Parures et désaccords
Une robe de mariée en cuillères en plastique blanc, quelques pièces de lingerie féminine élégamment épinglées dans des boîtes, une robe en sachets de thé.
La jeune japonaise Akiko Okomura n’en finit pas de casser et décomposer les choses pour mieux les maîtriser. Comme un enfant, elle se défend mieux ainsi de l’agression du monde réel. Apolline Miano a puisé son inspiration pour ses Robes-rôtis dans l’expérience de son travail dans une boucherie et Marine Scève crée des formes organiques à partir de tissus enroulés, expansion sans fin évoquant un dérèglement du corps. Quant à Edwige Thiou, elle collectionne les mouches, vraies ou en papier, qu’elle pose sur son corps et joue avec le phénomène d’attraction/répulsion que créent toujours les insectes.
Publié le 17/01/2011