Après près de 3 ans d'exploration spatiale d'un bout à l'autre de la fédération, l'Enterprise est sollicité pour venir en aide à la survivante d'un vaisseau écrasé sur une lointaine planète. Traversant une nébuleuse, le capitaine Kirk (qui se pose de plus en plus de questions sur son engagement) et son équipage tombe dans le piège d'un sinistre extraterrestre résolu à repousser la fédération loin de la frontière.

Alors que la saga de Gene Rodenberry s'apprête à fêter son cinquantième anniversaire, JJ Abrams (parti réaliser Star Wars : Le réveil de la Force) passe les commandes à Justin Lin après avoir relancé la saga au cinéma. Si le spectateur y gagne des chorégraphies stellaires plus lisibles, il reste en terrain connu. Face à une menace externe, l'Enterprise représente toujours la première et dernière ligne de défense. En ménageant les fans (les clins d'oeil et liens avec la série originale ne manquent pas), le film manque cependant d'inventivité narrative. La trame reste à peu de choses près celle des deux épisodes précédents et les parcours personnels des membres de l'équipage ponctuent péniblement un scénario au fond peu original. Sans vraiment s'appuyer sur l'héritage de Star Trek, Sans limites pourrait n'être qu'un blockbuster de science-fiction comme un autre sans les inénarrables pyjamas de Starfleet et les oreilles de Spock, c'est à peu près tout ce qu'il reste de l'univers original. Seule bonne nouvelle de l'épisode, la touche de légèreté décontractée apportée par Simon Pegg au scénario qui diffuse une bonne humeur plutôt bienvenue dans un récit qui célèbre l'esprit d'équipe.