Veuf et instituteur, Léon (Jean-Pierre Duthoit) qui a fait la guerre de 70, c’est un peu notre grand-père ou notre arrière grand-père à tous, incarnation à lui tout seul de l’histoire de France. Mais il cache un secret de famille bien lourd à porter... Face à lui, un grand gaillard, Eugène (Jacob Vouters), son neveu facteur, jeune rebelle sans compromission qui a l’avenir devant lui. Enfin, peut-être…

Nous sommes dans un estaminet, et ces deux-là vont dérouler pendant une bonne heure des histoires de hasard, de destins croisés, de catastrophes, de disparition. On chante, on lit les nouvelles, on parle de la guerre, de la mort, des souvenirs et on prépare Noël, sans trop savoir ce que l’avenir réserve. Voilà une très belle histoire de transmission écrite avec des mots qui font mouche par Bruno Vouters, mise en scène de manière efficace dans un décor simplissime par Didier Kerkaert et portée par des acteurs dont l’engagement n’a d’égal que l’émotion du propos.