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Africanité

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Côté prêcheurs, l'on évoque souvent les Salif Keita et Alpha Blondy ou plus récemment le Staff Benda Bilili. Voici Bonga, figure de proue de la musique angolaise.

Sa musique, ses textes, c'est d'abord le reflet d'une culture, d'une Histoire. L'Angola sous domination portugaise, à une époque où langues et musiques traditionnelles étaient bannies : « on résistait en créant des formations renouant avec les formes africaines ancestrales et des textes de révoltes » raconte l'artiste... c'est Kissueia, son premier groupe. Membre du Mouvement Populaire pour la Libération de l'Angola, l'homme migre au Portugal (où il devient champion national sur 400 mètres), avant de fuir à Rotterdam.

"ANGOLA 72"

Son tout premier album, enregistré sur place, révélant « une voix râpeuse et puissante » aux accents déchirants, rapidement consacré bande-son de la lutte pour l'indépendance... proclamée en 75 après un deuxième album (Angola 74) et la chute de Salazar. Bonga retourne donc entre Lisbonne et Luanda où il enchaîne les succès sur scène.
Plus récemment (en 2000), il enregistre Lusafrica, aux accents apaisés, en forme de réconciliation nationale. Une oeuvre et une discographie à l'image de l'Histoire de son pays, complétées par trois autres albums dans cette même décennie, toujours empreints d'une forte revendication identitaire.

Publié le 24/11/2010 Auteur : WDN

Bonga, le 4 décembre à 20h30 à l'Espace culturel de Créon.


Mots clés : concerts