Alela Diane avait cartonné dès 2007 avec un album très douillet : The Pirate’s Gospel. Elle y interprétait d’une voix d’ange une Amérique rustique, limite mystique et gothique, sorte de mystère de l’ouest pour cheveux longs et sandales. Album irrésistible, il inscrit la Diane dans un classicisme redoutablement efficace. Avec un LP de reprises, elle s’offrit un supplément d’âme avec des titres de Daniel Johnston, Jesus & Mary Chain mais aussi Vashti Bunyan, Nick Drake et Jackson C Frank. Deux albums plus tard, Alela Diane la hippie chic ne fait toujours pas la révolution mais elle pousse un peu le volume. Que les fans se rassurent, la splendide voix n’est absolument pas noyée sous des déluges de guitares. Ici, on se la joue en famille, avec papa, son mari et quelques amis. Une simplicité au service d’une quête d’authenticité, le délice d’un paradis perdu dans un saloon, un jour sans veine.