Car effectivement, "L'art peut (aussi) être une barricade". Un message fondateur développé par le plasticien Jean-Jacques Lebel, décrivant l'art comme « l'expression collective d'une rage poético-politique », rendant visible « le refus, la résistance, la créativité tribale ». Une conviction que fait sienne le festival, à travers un activisme soutenu en septembre, entre ateliers, projections et autres expositions.
Et donc concrétisée par une prog' sans Bertrand Cantat, mais plutôt homogène cette année, et teintée rock le premier soir, avec le duo électro-acoustique Lilly Wood & The Prick, la pop envoûtante de The Bewitched Hands ou encore la carte blanche confiée au label bordelais Banzaï Lab, présent dans le village associatif peuplant le festival. Deuxième levée plus éclectique le lendemain, entre le "blues du désert" de Tinariwen et les symphonies pop vocales de Pedro Viola, marquée également par la venue de The Jim Jones Revue, pour beaucoup « le meilleur groupe rock'n'roll puriste du moment ».