Au Fresnoy, plongez au cœur des océans !

Ils viennent du monde entier et ont, grâce à la Thyssen-Bornemisza Art Contemporary Academy (TBA 21), pris le temps pendant trois ans, de parcourir des endroits retirés du Pacifique, de l’Amérique du Nord ou des Caraïbes à la recherche de ce qui symboliquement fait frontière entre l’eau, la terre, les hommes, le vivant et la nature, en de nombreux points menacée. Il est ici question du rapport profond entre la mer et l’homme et d’une solidarité écologique qui sera, on l’espère, la marque du XXI^e siècle.

Une vision du monde au rythme des vagues

Créations sur commande ou œuvres appartenant déjà la collection de la Fondation, toutes affichent une empathie avec l’environnement ainsi qu’une lecture poétique et politique de l’état de notre planète en ce début de XXI^e siècle, et notamment des écosystèmes marins.

On pense aux expéditions du XVIII^e siècle comme celles de La Pérouse ou James Cook qui embarquaient des années durant des artistes, des botanistes, des géographes, des astronomes, des cartographes et tous ceux dont la mission étaient d’en savoir un peu plus sur le monde et de l’expliquer. Le projet de la TBA 21 rappelle cette démarche encyclopédique et donne aujourd’hui la première place à 21 artistes, parfois eux-mêmes  scientifiques, qui posent tous des questions essentielles. Citons parmi eux Simon Faithfull qui, avec Stromness, nous emmène sur les traces de Shackleton et d’une colonie de phoques dans une atmosphère de fin du monde, Tamoya Ohboya et ses méduses, Ana Vaz et son Grand Camouflage, Arie Guzik et sa capsule sous-marine qui communique avec les cétacés, Eduardo Navarro et ses Hydrohexagrams, dont le propos fait se rencontrer les îles Marquises et le Yi Jing chinois, ou bien encore Enrique Ramirez et sa Voile migrante.