cinéma

Australia

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Il y a sept ans, on découvrait Moulin Rouge, comédie musicale baroque, où Nicole Kidman donnait des airs de Madonna dans des décors à l'image du cinéaste. Fantasque, Baz Luhrman a prouvé qu'il pouvait l'être. Un Roméo et Juliette rock'n roll où les comptes se règlent sous les balles n'a rien de conventionnel. L'homme a entrepris la réalisation d'une fresque épique de près de trois heures sur l'Australie, avec la Seconde Guerre Mondiale en toile de fond. Quand l'équipe et l'investissement sont, de surcroît, 100% australiens, le public se demande ce que le bonhomme va sortir de son chapeau. Las, si la fresque est luxuriante, elle manque d'originalité.

 

Luhrman retrouve pourtant sa muse, Nicole Kidman. Elle est Lady Sarah Ashley, qui quitte l'Angleterre pour l'Australie, persuadée que son mari, -qui y tient une exploitation- lui est infidèle. Arrivée sur place, elle découvre une contrée troublée où les métayers corrompus exploitent les indigènes. Pour sauver son exploitation, elle engage un cow-boy un peu rustre (Hugh Jackman, étonnant cavalier aux airs eastwoodiens), qui ne va pas longtemps lui rester insensible. Si l'on rajoute en plus la Seconde Guerre Mondiale et les premiers bombardements japonais sur le sol australien, il y a fort à faire. On y trouve alors pêle-mêle un condensé de Out of Africa, Titanic et Pearl Harbor. Tellement d'inspirations et d'intrigues, que le réalisateur s'emmêle les pinceaux derrière sa caméra... Et devant sa table de montage. A défaut de bousculer les standards, Baz Luhrman serait-il devenu conformiste ? Reste la composition de décors chatoyants qui rappellent sa mise en scène typée à nos bons souvenirs. Le panorama va forcément en faire rêver plus d'un.

 

Publié le 23/12/2008 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma