Tout commence et tout finit là, dans les bois qui jouxtent l'ancienne colonie de vacances d'Ira Silverstein, là où Paul Copeland a, un soir, abandonné son poste de surveillant pour découvrir au matin que quatre membres de la colonie, dont sa propre soeur, avaient disparu. Vingt ans plus tard, devenu procureur et alors qu'il est accaparé par une affaire de viol, Paul Copeland voit resurgir un passé qu'il croyait oublié, ébranlant ses certitudes et bouleversant son univers.
Coben n'a rien perdu de son talent de conteur, les pages se parcourent avec toujours autant d'avidité, pressé que l'on est de découvrir le coeur de ce récit et le mystère au coeur du roman. Dans le sillage de Copeland, l'auteur parvient à donner vie à une galerie de personnages d'autant plus intéressants que tous ont une vie et un destin propre, si le personnage principal est identifié, le monde continue de vivre autour de lui et... les problèmes de s'accumuler. C'est évidemment bourré de rebondissements et d'intrigues secondaires, largement de quoi se laisser prendre dans le récit bien mené de l'auteur. Pourtant, on ne peut s'empêcher de regretter que plutôt que de faire surgir des lapins de son chapeau à qui mieux mieux, Coben ne distille pas les clés de son intrigue au fil de son récit, invitant ainsi le lecteur à travailler à la résolution de l'énigme. Page après page, on se trouve ici condamné à courir derrière les personnages et c'est en vain qu'on chercherait à résoudre l'énigme avant les dernières pages du livre. Chez Coben c'est impossible et c'est fort dommage.