Dans la foulée d’un Ab Al Malik, Baloji délaisse un temps le hip hop vindicatif pour un exercice plus introspectif. A la différence de son voisin français, notre ami Belge opte avec cet Hôtel Impala pour un récit appuyé par une orchestration conséquente fortement empreinte de soul susic, celle de Marvin Gaye qui deux années durant à séjourner à Ostende, la ville d’accueil de Baloji. Loin d’être un concept album, Hôtel Impala s’apprécie pourtant sur la durée, dans la succession des chansons qui trament en définitive un récit très structuré, au risque de paraître par endroit verbeux. Au final, on referme cet album comme un bon premier roman qui laisse présager un avenir heureux pour cet artiste belge.