cinéma

Into the wild

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Le cinéma américain raffole d'histoires vraies. Cette fois, c'est Sean Penn qui nous fait le coup. Le mauvais garçon un peu rebelle s'est attaqué au livre de John Krakauer (Voyage au bout de la solitude en français), périple documentaire retraçant le parcours (véridique donc) de Christopher McCandless. Christopher a 22 ans et sort à peine de l'université lorsqu'il décide de plaquer famille, économies et situation pour partir à travers le pays tout entier. Il traverse les États-Unis, croisant de nombreux personnages puis au bout de deux ans, prend la direction de l'Alaska où il se confronte seul à la nature sauvage.

Evidemment de ce périple, c'est plutôt le voyage intérieur du personnage qui fascine Sean Penn. Dans le sillage de l'étonnant Emile Hirsch, il promène sa caméra au coeur de paysages somptueux qui remplissent autant le film que le parcours de Christopher. Glissant de riches portraits en fabuleuses images de nature, la caméra de Sean Penn invite à une confrontation permanente entre l'humain et le sauvage. Si ce road-movie pédestre en forme d'hymne à la liberté porté par une superbe photographie et une ambiance musicale judicieuse a autant de points communs avec le Badlands de Malick que le Jeremiah Johnson de Pollack, il marque aussi la fin d'un certain rêve pionnier américain. Penn filme ce parcours comme une dernière aventure, interrogeant sur l'équilibre entre la liberté et le confort et invitant à une confrontation pleine d'enseignements avec la nature et ses éléments. C'est évidemment parfois lyrique, mais jamais trop, filmé avec une économie d'effets bienvenue et porté par un casting réussi. Deux heures trente d'évasion et d'invitation à la réflexion venues des États-Unis, ce n'est pas si courant.

Publié le 08/01/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma