cinéma

L'élite de Brooklyn

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New-York, nord de Brooklyn, 65ème district. Trois flics aux personnalités et aux destins différents : Eddie, la cinquantaine, ne croit plus en grand chose et compte les jours jusqu'à sa retraite, dans une grosse semaine; Sal, trois enfants, bientôt cinq, et qui rêve de pouvoir quitter une maison miteuse pour offrir un nid plus confortable à sa famille sans en avoir les moyens; Tango, infiltré depuis plusieurs années chez les narco-trafiquants et qui rêve de retrouver une vie dont son statut d'infiltré ne lui permet pas de profiter. Le premier trouve son réconfort dans l'alcool et les bras d'une jeune prostituée, le second lorgne sur l'argent de la drogue qui passe chaque jour sous ses yeux, quant au troisième, il se prend à apprécier dangereusement les liens créés au cours de sa mission...

Antoine Fuqua, c'était déjà Training Day, un polar déjà sombre à mi-chemin entre un réalisme cru et une style discret. L'élite de Brooklyn prend un chemin presque similaire, jouant sur un scénario sans surprise mais qui explore assez efficacement la frontière trouble entre le devoir, la raison, la tentation et le besoin. Débarrassé des scories d'une mise en scène exagérément stylisée, Fuqua signe là un polar ultra classique, jusque dans sa forme. Devant la caméra son trio de flics en plein questionnement doit beaucoup à ses interprètes (même Richard Gere), lesquels font vivre avec justesse les troubles qui les habitent, jusqu'à un final croisé qui, s'il n'est pas inattendu, possède le mérite d'éviter simplification et angélisme. Sans doute pas le film de l'année mais un joli polar efficace, maîtrisé et sans concessions.

Publié le 07/05/2010 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma