Laissez-vous enivrer par ce festival étourdissant qui fête 10 ans de découverte du conte, dans une ambiance festive et grisante, sans maux de tête.
La première année, l'on comptait huit spectacles à Marcq-en-Baroeul, le festival de contes propose aujourd'hui trente-cinq représentations, dans six villes de la métropole lilloise, grande nouveauté que cette ouverture. « Les spectacles à Marcq-en-Baroeul sont complets, parfois même quinze jours avant, nous voulons essaimer. Et lorsque je fais venir un artiste, c'est bien de proposer une deuxième date, différente », se réjouit Dominique Declercq, le programmateur, qui a carte blanche, et ramène le meilleur de ce qu'il a vu. Le public, chaque fois plus nombreux, commencera par le we
ek-end des Richard, Desjardins et sa guétard, « équivalent québécois d'un Ferré ou d'un Brel, c'est d'une beauté absolue quand il chante », et Bohringer, « alternance de lecture et d'impro, il parlera sûrement de l'Afrique, des femmes, de son rapport avec l'alcool... ». On enchaîne ensuite avec des rendez-vous familiaux, spectacle drôle et absurde Mon Rhinocéros cuirassé, ou la conteuse en pleine piscine gonflable dans La Mer et lui. Dominique rappelle que le conte n'est pas réservé aux enfants, comme on le croit souvent, si certains se destinent aux plus petits, « mais même le papa ne s'ennuie pas et reviendra », d'autres restent clairement réservés aux plus grands. Beaucoup d'artistes régionaux, mais aussi venus de lointaines contrées, et puis des créations, des choses que l'on ne verra nulle part ailleurs, comme la Roue Libre, à laquelle participe Eric Pintus, avec cinq autres conteurs et trois musiciens, 
première rencontre, deux jours pour préparer ; « ça va forcément le faire ! Être ensemble en scène là où l'on est souvent en solo, avec des répertoires très divers, du très contemporain au plus classique : à nous de faire monter la sauce ! S'amuser à s'amuser, voilà le mot d'ordre. On part en live live », et le public adhère et adore ! Autre soirée inattendue : celle prévue dans un lieu surprise, avec Pépito Matéo, « on a déjà fait la piscine, la caserne des pompiers, l'aérodrome... », ou la clôture, Jonglerimes, conte et jonglage se rencontreront, rare : Karen Bourre incoyable jongleuse et Chirine El Ansary, entre conte, poésie et danse (des mots ?). « Si on défend le conte, il prend des formes diverses, parole pure ou animée d'autre chose », défend Dominique. Eric : « il existe une vraie demande pour un rendez-vous contes, mis à part Conteurs en Campagne, on trouve peu de choses dans la région ! » Un festival qui n'est pas prêt de nous saouler !
