La Casa aux ordres de la Savoie

Faut-il s’attendre à voir un crâne rasé et un autre très chevelu, le 29 mars à la Casa Musicale ? Jean Monier, auteur-interprète d’Un tondu, un chevelu, nuance : « C’était peut-être le cas à une époque, mais plus maintenant, d’autant que nous sommes désormais trois. Et de toute façon, le nom du groupe vient d’un conte paysan savoyard. Au XVIIe siècle, il raconte l’histoire de deux enfants, qu’a priori tout sépare, mais qui s’unissent pour lutter contre un sorcier. »
Dans l’Histoire du XXIe siècle, c’est celle de deux hommes, vivant à Chambéry (Savoie) qui s’unissent il y a cinq ans pour pratiquer une passion, la musique. Avec à l’origine Jean Monier pour la voix et les textes et Julien Renaud pour le banjo et la guitare. Au fil des ans, le duo se transformera en trio avec un contrebassiste, reparti depuis et remplacé par un bassiste (Erik Jelin), et accueillera des collaborations diverses comme celle d’un percussionniste.

Mais plus que la forme, c’est le fond qui intéresse Jean Monier. Il annonce d’ailleurs la couleur d’entrée : « On attache énormément d’importance à soigner la musique et les textes. » Une évidence pour un musicien ? Normalement, mais force est de constater qu’à l’écoute de quelques-uns de leurs titres, on ressent un véritable travail de recherche. Dans un style « chanson française », mais que l’auteur des textes trouve trop variable : « C’est une musique plus folk, assène-t-il. On ne veut pas être parqué dans le catalogue chanson française, où il n’y a pas forcément un souci musical en plus du texte. »
Une philosophie et une exigence envers eux-mêmes qui permettent aux musiciens de profiter d’un bon écho au niveau régional. A raison de quatre à cinq concerts par mois, comme à la Casa Musicale ce 29 mars, Un tondu, un chevelu, qui veut se professionnaliser, continue donc son petit bonhomme de chemin en espérant mettre prochainement un album en boîte.