cinéma

Le plaisir de chanter

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Dans le sillage de la mort d'un banquier véreux, connu pour entretenir des liens troubles avec les milieux criminels et terroristes, Muriel et Philippe, agent des services français sont chargés d'espionner sa veuve, Constance, pour mettre la main sur un clé USB contenant des informations de très haute importance relatives à un trafic international d'uranium. Cette dernière fréquentant un cours de chant lyrique, ils décident de s'y inscrire pour mieux l'approcher. Mais ils ne sont pas seuls sur l'affaire...

Sous des dehors très ordinaires se cache un film plein d'une audace pour le moins singulière. Adepte du mélange, Ilan Duran Cohen prend le risque de mélanger dans son film suspense, romance, comédie et fantaisie. Forcément déroutante, la narration entremêle les intrigues et les points de vue, se pare de nombreux tiroirs qui, plutôt que de s'entremêler judicieusement, ont tendance à se parasiter l'un l'autre. Le cinéaste, dans chacun des registres qu'il explore, fait toutefois preuve d'un réel savoir-faire, secondé qu'il est par un casting inattendu de comédiens parfois maladroits. Les registres finissent par se mêler dans une grande confusion des sentiments, des impressions et des genres teintant l'ensemble d'un effet brouillon et d'un amateurisme des plus dommageables. Entre l'esprit de la romance, la tension de l'espionnage et l'approche désinvolte de la fantaisie, Ilan Duran Cohen ne choisit pas et disperse donc ses efforts. Malgré une bonne volonté affichée de casser les frontières entre les genres, son film ne parvient qu'à disperser les bons moments qui font sa saveur (notamment les scènes du cours de chant). Si l'expérience vous tente, oubliez ce que vous savez du cinéma ordinaire faute de quoi vous risquez une grosse déception.

Publié le 25/11/2008 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma