Ethique. À l'heure où l'obsession de la rentabilité gangrène l'esprit festivalier, ManifestO maintient sa ligne de conduite et s'engage au respect des auteurs « en demeurant depuis sa création l'un des rares festivals en France à payer des droits de représentation à chaque exposant, qu'il soit amateur ou professionnel. Nul besoin de s'étendre en de longues explications corporatistes : sans photographe, pas de photographie. ».
Et ce n'est pas tout : accessibilité du concours à tous, absence de frais de dossier, non-exploitation des oeuvres des candidats... « Ce qui s'impose à nous comme une évidence semble devenir, hélas, une rare vertu. », précise le collectif éponyme, organisateur du festival.

Après la diffusion de l'appel à candidatures dans toute l'Europe au mois de décembre dernier, ce sont trois-cent cinquante dossiers qui sont arrivés sur le bureau du jury, composé de professionnels. Cette année, les heureux élus sont Sue Elie Andrade-Dé, Anthony Barboza, Jean-Luc Bertini, Thibault de Puyfontaine, Michel Delaunay, Dominique Dubois, Faustine Ferhmin, le Collectif du Grain à Moudre, Nathalie Hubert, Claire Laude, Michel Le Belhomme, Vincent Leroux, Emile Loreaux, Emmanuel Piau, et Eric Principaud.

Vous découvrirez au coeur des containers leurs oeuvres, voisinant comme lors des éditions précédentes avec une exposition de Médecins du Monde (cette année Exil, exit ? Vivre sans-papiers en Europe).

Chaque édition du festival a été inaugurée par un invité prestigieux : à David Hamilton ou encore Joan Fontcuberta succède cette année Jane Evelyn Atwood, photographe engagée dont l'oeuvre sur les femmes incarcérées a fait autorité. Outre l'exposition de ses dernières oeuvres, elle participera aux conférences thématiques proposées durant le festival.

Gardez à l'esprit que ManifestO est un festival tentaculaire : sur le site principal, diverses animations viendront égayer les journées ; des expositions seront également visibles dans la ville de Tournefeuille ainsi qu'au laboratoire Photon.

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