Bazar au Bazacle est ce que l'on pourrait appeler un événement culturel alternatif. Ou un festival solidaire et engagé. Non, pas « ou » : « et ». Un événement culturel alternatif ET un festival solidaire et engagé.

Derrière ce programme sacrément ambitieux se cache le collectif éponyme, qui regroupe intermittents, salariés, compagnies de spectacle vivant, artistes, associations, militants culturels et syndicaux... Bref, plein de bonnes volonté rassemblées sous un cri de guerre : « Créer c'est résister, résister c'est créer ! »

C'est en partenariat avec la CMCAS d'EDF-GDF de Toulouse que leur projet trouve sa forme concrète avec ce fameux festival.

Au menu des réjouissances ? De tout. Mais alors, vraiment de tout.

Des ateliers ouverts à tous pour apprivoiser le graff, la danse, la photo, le cirque, le théâtre ou encore le beatbox (avec restitution en public, s'il-vous-plaît).

Du théâtre, beaucoup de théâtre : le Lazzi Théâtre vous entraînera au coeur des intrigues de la Révolution française ; la compagnie Point d'Ariès vous proposera d'assister au récital de Motus, pas vraiment muet mais pas très bavard non plus ; l'Agit Théâtre vous accompagnera au boulot ; le Théâtre du Roseau croquera avec délice les travers du patron, du malade ou du couple... qui n'ont décidément pas changé à travers les siècles ; le Théâtre de la Brique rouge revisitera une oeuvre de Calderon dans le style de la commedia dell'arte ; la compagnie des SanS nOn vous plongera en plein mystère lors des élections présidentielles de 2010, au beau milieu du quartier de la Faourette ; et pour les plus jeunes, la compagnie Art'Maniac a plus d'un tour dans son sac.

Pas mal de musique, aussi, grâce aux interventions de 31 Beat, de La Teigne, de Kassla Datcha, de La Patate Douce, des Chorâleuses, de Hachmane et de Kalabilitouil Anastraphadère (allez-y, répétez, pour voir ?).

Des films, mais à message seulement, à voir et à commenter passionnément ensuite.

Et forcément, des débats : féminisme, Palestine, OGM, CPE, crise, retraites, économie sociale et solidaire... Il y a fort à parier que les langues se délieront volontiers !

Bazar au Bazacle ? Quel souk !