cinéma

OSS 117, Rio ne répond plus

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Douze ans après ses exploits au Caire, Hubert Bonisseur de la Bath, le meilleur agent des services secrets français est envoyé à Rio pour mettre la main sur un microfilm dévoilant la cachette des derniers nazis réfugiés en Amérique du Sud. OSS 117 fait cette fois équipe avec Dolores, jeune agent du Mossad.

Après le succès surprise de ce qui est devenu un premier épisode, il a fallu à Michel Hazanavicius un peu de temps pour se décider à relancer la machine d'un nouvel épisode des aventures modernes d'OSS 117. Avec pour mot d'ordre, celui d'opter pour une continuité d'esprit qui ne tomberait pas dans le systématisme, l'équipe récidive donc alignant avec un talent certain les clins d'oeil à une époque (les années 60), autant qu'à un cinéma, avec lesquels ils prennent un malin plaisir à jouer. Le pari scénaristique d'un décalage assumé, à la fois complice avec le spectateur et hommage à une cinématographie un peu oubliée tient ici parfaitement la route. Tout en prenant ses distances avec le premier film, Hazanavicius met son personnage en difficulté : le mâle sûr de lui se voit bousculé par une alliée féministe et une jeunesse hippie. Sans doute la partie la plus intéressante d'un film qui pâtit du jeu un peu fermé d'un Jean Dujardin qui, lui, n'a guère évolué depuis le premier volet. Hors de son héros, l'exercice s'avère plutôt brillant mais l'omniprésence de jeu stéréotypé du gugusse, obnubilé par des postures belmondiennes et quelques tics d'expression vite plus agaçants que drôles gâche l'ensemble. Reste un univers fondé sur le décalage qui ne laisse pas indifférent, prolongement plutôt que décalque du premier épisode.

Publié le 14/04/2009 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma