En écho à la grande exposition présentée au musée Granet, les manifestations fleurissent aux quatre coins du pays d’Aix, qui rendent hommage à leur façon au génie espagnol. Un espace dans lequel Jean Le Gac s’est infiltré en Effraction douce, soit le nom de sa dernière recherche picturale autour du cubisme. En reprenant, par exemple, les Demoiselles d’Avignon, l'artiste a travaillé sur les détails de l’œuvre, en mélangeant des « bouts » de Picasso, avec des compositions personnelles. Un effet miroir harmonisant l’univers des cubistes avec celui de Jean Le Gac, où masques africains, répondent aux visages des  Demoiselles justement empruntes de cet art premier si cher au maître ibère. Dans la série présentée au musée des tapisseries, Jean Le Gac s’immisce donc dans l’univers des cubistes, comme il le souligne lui même aux travers les multiples annotations orientant le spectateur tout au long de l’exposition. Une œuvre emprunte de correspondances entre la nouvelle figuration et le monde cubiste de Picasso mais aussi de Braque et consorts. Comme il le suggère lui-même, non sans une pointe d’humour, Le Gac est venu voler du Picasso pour le présenter derrière sa propre vision, une « effraction douce » à la manière des frères Ripolins… L’exposition propose parallèlement plusieurs autres œuvres du peintre, qui figurent son « héros » : un jeune peintre à la casquette d’aviateur, tantôt sur la sculpture d’un artiste en action, tantôt au cœur même des peintures. Un autoportrait pas comme les autres en vérité, que la scène présentée dans la dernière salle du musée sublime à travers une mise en abîme de tout beauté. Un cambriolage artistique dont vous serez seul juge …