expos

Sans limites

Comme souvent à la maison Folie de Moulins, chaque nouveau rendez-vous est une affaire de rencontres et de mixité. Entre capenoules, bonheur et réflexions artistiques sur le sida, la thématique du moment ne déroge pas à la règle.

Capenoules.jpgDans la brasserie (forcément...), au terme d'une quête littéraire sur les traces des Capenoules (lire ici), Francis Delabre invite à faire à nouveau connaissance avec ce groupe de chanteurs né dans les années 60 autour de chansons majoritairement chantées en patois picard. Autour de l'auteur, dans son cabaret de l'Enfarcé, à la fois bistrot, cabaret et atelier, de nombreux rendez-vous sont prévus pour jouer avec les mots et les souvenirs et nourrir, pourquoi pas, de nouvelles aventures de Capenoules (« 10 disques, aucune tournée, mais une seule scène à Maubeuge devant 20000 personnes. Ils étaient tellement bourrés qu'ils n'ont pas pu chanter » rappelle l'intéressé en s'esclaffant). Le tout se faisant, évidemment avec un bel esprit de déconne et la participation de nombreux voisins de la maison Folie, de Dimitri Wazemsky aux compères du Prato venus inaugurer la place consacrée à Raoul de Godewaersvelde et jusqu'au Tire-Laine qui fermera les expos par un bal Capenoules en compagnie de William Schotte lui-même.

 

Changement de genre dans le bâtiment d'en face où, sous une lumière bleutée, Myona Rimoldi-Guichaoua invite à marcher sur un étrange tapis dont la traversée déclenchera l'émission d'enregistrements : à chaque fois, le mot bonheur (dans différentes langues) et le mot que la personne interrogée lui associe. Quelques pas plus loin, la projection silencieuse de lèvres de 4 à 80 ans prononçant le mot bonheur... autre façon de marquer le passage du temps. Enfin, un vaste écran reprend 72 minutes de rencontres avec autant de gens ordinaires ou de personnalités discrètes qui, en chaque fois une minute parlent, mettent en scène et tentent de partager leur notion du bonheur, comme autant de chemins possibles vers des grandes et des petites joies. Dans un espace expressément réaménagé, Mehdi A. invite à découvrir Transfert, ses plâtres singuliers et ses murs comme des invites à y laisser des messages; de quoi compléter les propositions de Pilot Light faites par le FRAC (lire ici).

 

Publié le 16/02/2010 Auteur : Guillaume B.

Si l'irréel devenait réel

Jusqu'au 14 mars à la maison Folie de Moulins

47/49, rue d'Arras à Lille

Du mercredi au dimanche de 14h à 19h

Tél.03.20.95.08.82

accueilmfm@mairie-lille.fr


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