Scènes Etrangères, dernière ?

« C'est une édition charnière », c'est Didier Thibaut qui le dit. Créé sur des fonds propres de la Rose des Vents, le festival Scènes Etrangères vit depuis 2005 grâce à un financement exceptionnel de Lille Métropole Communauté Urbaine qui pourrait bien finir par ne plus être reconduit. Peu désireux de voir les choses en arriver là en dépit des appels lancés aux responsables politiques pour mettre en place un financement plus durable de l'événement, la Rose des Vents a donc avancé dans la réflexion d'une démarche de pérennisation de l'événement laquelle pourait passer par un regroupement avec d'autres événements eurorégionaux et de Tournai à Valenciennes en passant par Courtrai, Valenciennes et Villeneuve d'Ascq bien sûr. Rien n'est toutefois fait et cette septième édition du festival pourait bien être la dernière, du moins sous cette forme.

Une (r)évolution qui n'a pas pour autant perturbé la programmation de l'édition 2007 du rendez-vous qui, s'il est resserré sur deux week-ends ne perd rien en ouverture artistique. Outre les belges, peut-être les moins étrangers des invités de l'année (En servicio d'H. Van Den Broeck, Act du trio Bachtezis, Bleuler, Vanborn ou le film Pandora d'Alexis Destoop), l'Italie sera bien représentée cette année (Sterminio de Werner Schwab mis en scène par Marco Martinelli et Rumore Rosa d'Enrico Casagrande et Daniela Nicolo), mais c'est surtout l'Amérique Latine qui occupera le coeur de l'édition 2007 avec Espia a una mujer que se mata de Daniel Veronese  (déjà présent lors de la toute première édition du festival) et Seagull-Play d'Enrique Diaz qui revisitent tous deux des pièces de Tchekov et La Tercera Obra de l'équipe chilienne d'Alexandre Hummel et Alexis Moreno. Autant d'ouvertures sur le théâtre d'aujourd'hui à découvrir de Courtrai à Roubaix en passant par Armentières et Villeneuve d'Ascq avant l'an prochain peut-être, un nouveau rendez-vous, plus ambitieux encore.