cinéma

Thirst, ceci est mon sang

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Sa trilogie sur la vengeance achevée, Park Chan Wook revient avec une histoire de vampire très attendue. Sang-hyun, jeune prêtre respecté et respectable se porte volontaire pour expérimenter un vaccin en Afrique. L'effet est dévastateur. Comme tous les autres cobayes, l’homme d’église est laissé pour mort. Mais une mystérieuse transfusion sanguine le ramène à la vie. Sang-hyun retourne alors dans son village natal et retrouve une amie d'enfance qui ne le laisse pas indifférent. Il se découvre de nouveaux besoins que sa morale réprime. Incapable de résister à ses pulsions, il est consumé par le doute.

 

Le cinéma de Park Chan Wook, c’est souvent l’affaire d’un savant mélange éthéré, brutal et insolite. Thirst n'est pas à la hauteur de la fresque horrifique auquelle on pouvait s'attendre. Devant la richesse de son sujet, le réalisateur a du mal à canaliser ses idées. A la croisée de la violence de Old Boy et du bucolisme de Je suis un Cyborg, Thirst démarre pourtant sous les meilleures auspices. Poétique, érotique et sanglant, la première heure s’attarde sur le jeu dangereux du prêtre à crocs et de sa victime, pas si innocente. La densité des personnages pose la question du célibat des prêtres et des pulsions susceptibles de les assaillir comme de simples hommes. Malheureusement, sans pour autant creuser plus loin dans la transgression. Incapable d'équilibrer son récit, le cinéaste coréen déroute dans le dernier tiers de l'histoire, devenue trop extravagante. La vraie nature du prêtre à peine dévoilée au grand jour, le récit sombre dans la farce sanguinolente, jusqu’à en devenir agaçante.

Publié le 30/09/2009 Auteur : Jonathan Blanchet


Mots clés : cinéma