cinéma

Transformers : l'âge de l'extinction

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Quatre ans après l'affrontement qui manqua de détruire la ville de Chicago, les derniers transformers sont traqués par le gouvernement américain. Leur nombre se réduit de jour en jour et même Optimus Prime, charismatique leader des Autobots manque à l'appel. C'est sans compter sur Cade Yeager, veuf, texan et bricoleur qui retape tout ce qui lui passe sous la main. Quand il découvre un vieux camion dans un cinéma désaffecté...

« Aujourd'hui, on ne fait plus que des remakes et des suites » dit le propriétaire dudit cinéma. Au moins, le scénariste est-il conscient du manque d'inventivité du film auquel il participe. Voilà sans doute la raison pour laquelle il prit un malin plaisir à livrer un récit brouillon, ridiculement pauvre et mal dosé. Une chance, Michael Bay, toujours aux commandes de ce quatrième volet, s'en fiche complètement. Complice volontaire de ce hold-up, il se contente d'aligner (en faisant traîner tout ce qu'il faut) les plans tournoyants sur fond de coucher de soleil, les contre-plongées sur des héros dégoulinants de sueur, les chorégraphies brouillonnes, insipides et interminables d'affrontements dantesques. Au milieu de tout cela, le film enfile les rebondissements téléphonés et les ajouts confus comme on bourre les écrans publicitaires de spots tous plus racoleurs. L'intrigue brouillonne mêle le vieux conflit autobots/decepticons, la traque d'Optimus par un chasseur de primes galactique, des combines humaines pour créer des transformers téléguidés... le tout amené sans aucune considération de vraisemblance ou d'intérêt. Du coup, Michael Bay, à force de filmer voitures et explosions, en oublie d'instiller la moindre tension à sa grosse purée visuelle. Un aperçu tragique du cinéma de demain, conduit par la seule rentabilité et la flatterie de bas instincts chez un spectateur lobotomisé à coup d'images clinquantes et creuses. Effrayant.

Publié le 17/07/2014 Auteur : Guillaume B.


Mots clés : cinéma