danse

Via la danse

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Et si on sortait un peu de nos vieilles habitudes ? Et si on se décidait à prendre le chemin d'un spectacle de danse, comme ça, juste pour se rendre compte que non, elle n'est décidément pas une discipline élitiste, rébarbative, ennuyeuse mais une terre de défrichage, de belles rencontres, de découvertes surprenantes, autant que de formes singulières et un vecteur sans pareil de questionnements et de réflexions sur notre monde ?

Au Vivat, la danse, on connaît. C'est une affaire de passion autant que de conviction. De celle qui permet de se rendre compte que les chorégraphes ont toujours aimé être à la pointe de nombreux questionnements dont le festival se fait chaque année le reflet. Cette année, c'est autour du genre (et plus largement de l'identité) qu'Eliane Dheygere a construit une programmation toujours éclectique, ouverte et curieuse tant sur le fond que dans les formes. Qu'on se rassure, pas question ici d'outrance provocante ou de récupération politique (on en est très loin !) mais bel et bien d'un parcours au coeur d'une question aussi intime que profonde. Depuis Nos solitudes la création de Julie Nioche (artiste associée au Vivat) et son singulier dispositif scénique, en passant par Rire la conférence chorégraphiée d'Antonia Baehr jusqu'à Regarde Maman, je danse de Vanessa Van Durme, le festival multiplie les regards et les approches pour éclairer un questionnement contemporain dont nombre de chorégraphes et d'artistes se sont emparés.

Gage incontestable d'une ouverture qui ne se dément pas, outre la danse, le festival fait aussi une place à d''autres disciplines : le cirque avec PPP de Philippe Ménard et son travail autour de balles de glace ou la musique autour de Force Faible la proposition du metteur en scène Gildas Milin ou un singulier mix entre théâtre et hip hop dans la Gender Conference d'Anne Morel. Autant d'occasions de prolonger des liens avec d'autres structures (Le Prato, la maison Folie de Wazemmes ou Danse à Lille et la Condition Publique) que le Vivat entretient également tout au long d'une riche saison dont le festival, plus qu'un simple point d'orgue, constitue un prolongement naturel. Du côté des artistes aussi il est question de fidélités et de suivi, que ce soit avec Thomas Lebrun et Switch ou Steven Cohen qui viendra avec son Chandelier. Autant de points de vues, de regards, d'expériences qui ont tous pour point commun une belle inventivité, un regard acéré sur le monde et une réflexion profonde sur ce qui le traverse. Libre à chacun d'en retirer ce qu'il voudra, mais la matière à un parcours éclairé et imaginatif au coeur d'une question d'importance n'en demeure pas moins là, disponible pour qui voudra avoir la curiosité de s'y plonger. De quoi garder grande ouverte la porte d'une curiosité intellectuelle et émotionnelle apportées et transmises via un art défendu par des maisons courageuses, une discipline qui conserve décidément toute sa force et sa nécessité : la danse.

Publié le 19/01/2010 Auteur : Guillaume B.

Vivat la danse !

Du 28 janvier au 4 février à Armentières, Bailleul, Lille et Roubaix

http://vivatladanse.over-blog.com/

Tél.03.20.77.18.77

contact@levivat.net


Mots clés : danse