la-gallery.jpgLa visite du Centre Belge de la Bande Dessinée, au coeur de Bruxelles, commence... par le commencement : les étapes successives de fabrication d'une bande dessinée, scénario, esquisses, ombrage, colorisation, maison d'édition, marketing... Jusqu'à l'adaptation cinématographique des bandes dessinées, montrée dans une salle de projection. On passe ensuite dans la salle aux trésors, pénombre, 150 naissance-bd.jpgplanches originales, des petits bijoux sur lesquels on se penche, émerveillé ! Blanco, traits corrigés, collages, bulles encore vides, hésitations et inspiration des auteurs, personnages mythiques en train d'être créés : Sylvain et Sylvette, Léonard, le Marsu, Cédric, Spider Man, Le Chat, Rahan, Cubitus... En noir et blanc, parfois en couleur, on admire ces originaux comme de véritables oeuvres d'art, musee-bd-moderne-01.jpgvoyageant dans des univers différents, des histoires, des ambiances dans tous les sens, posées sur le papier par des traits tout aussi divers.
 
PROCESSUS DE CRÉATIONmusee-de-l-imaginaire.jpg
Après les trésors, on se plonge plus avant dans l'histoire de la bande dessinée belge, de 1929 et Tintin, aux Schtroumpfs en 1958. Certains se replongeront dans leurs souvenirs d'enfance, d'autres découvriront des personnages attachants, pas besoin d'être féru de BD pour apprécier. Un père et son fils rient devant une planche de Gaston Lagaffe... dont on découvre le bureau reconstitué non loin de là ! Sur le puits central, une exposition photographique, de Daniel Fouss, superbe, retrace magnifiquement les 20 ans du CBBD, que nous raconte Willem De Graeve, le sympathique directeur : « Ce bâtiment de 1906 fut dessiné par Victor Horta, très bel exemple d'art nouveau. La coupole en verre s'avérait très importante pour le magasin textile qui cover-frantisek-skala.jpgl'habitait, jusqu'à la fin de années 60 : il fallait pouvoir admirer les lais de tissu à la lumière du jour. Il fut ensuite laissé à l'abandon, on parlait même de le détruire (sic – ndlr), il a heureusement été classé, puis le musée a vu le jour en 1989. L'idée remonte à Hergé : l'un de ses assistants, mais surtout admirateurs, le coloriste de Tintin, rêvait de créer un musée Hergé. Le dessinateur a trouvé que c'était une bonne idée, à condition de ne pas le faire uniquement sur Tintin, mais sur toute la Bande Dessinée. Une association s'est montée, qui a moomin-tove-jansson.jpgcherché un bâtiment sur Bruxelles... Et voilà ! »
 
FÉÉRIQUES DÉCOUVERTES
Aujourd'hui le CBBD est réputé dans le monde entier, accueille 200 000 visiteurs chaque année, un des musées bruxellois les plus visités, reçoit des livres des maisons d'édition des quatre coins du monde, 69 000 albums dans sa salle d'étude, mais aussi des auteurs de BD cecil quest-copie.jpgeux-mêmes, réelle reconnaissance pour le lieu. Qui propose d'ailleurs de découvrir des auteurs contemporains, des auteurs étrangers. En ce moment, on fait la connaissance de drôle de petites bêtes (jusqu'au 28/08), les « Moomin, série finlandaise, qui a le même statut que Tintin en Finlande, très connue également au Japon et en Grande Bretagne, qui pose beaucoup de questions philosophiques et existentielles », une jolie découverte. Autre découverte inattendue et féerique (jusqu'au 19/09) : Cecil's Quest, BD ateliercopie.jpgtchèque, photographies de petits personnages de bric et de broc à l'aventure dans la nature, merveilleux ! Dernière pépite, à l'étage de ce musée dédié au 9ème art : l'atelier, les bureaux de travail de Franquin, Morris, Jijé et Will. Mobilier, objets, dessins, premiers traits, documents rares, on se penche par dessus l'épaule de la bande des quatre, les créateurs de Lagaffe et du Marsupilami, de Spirou et Lucky Luke,... Emouvant !