Baal
Être jeune dans un monde qui n’offre aucune perspective. Si ces mots résonnent aujourd’hui pour toute une génération, le propos est bien celui de Brecht en 1919 dans Baal.
Armel Roussel s’empare de la première pièce de Brecht, probablement autobiographique : « Baal sera d’aujourd’hui puisqu’il existe des Baal aujourd’hui. C’est un poète génial mais c’est un porc, un monstre, un ogre, qui humilie toutes les femmes qui l’aiment, tue son ami le plus proche qui est aussi son amant… Comment peut-on oser monter ce texte en 2022 ? » s’interroge le metteur en scène, qui aborde ce matériau avec un mélange d’âpreté et une certaine joie théâtrale.
28 tableaux dans un rythme soutenu, 9 comédien·ienne·s, un espace de jeu qui déborde dans la salle, pour former une arène sensible et poétique, à la fois intime et spectaculaire. Une histoire ancrée dans la vie d’aujourd’hui qui soit une fête sur les débris d’un ancien monde.
Photo : Hubert Amiel, visuel spectacle EVEIL-DU-PRINTEMPS
Publié le 31/08/2022