théâtre

Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche

Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche (2018)
Une comédie extravagante autour d’un anti-héros fou de jalousie incarné à la perfection par Vincent Dedienne et peuplée de personnages rares, borderline, tordus et passionnants. Entre stupeur et éclats de rire, mélancolie et tendresse, une folle soirée en perspective !

Vincent Dedienne
en pleine ébullition

Une comédie extravagante autour d’un anti-héros fou de jalousie au point de mettre la ville à feu et à sang.

Ervart1 est une grande comédie, une farce peuplée de personnages rares, borderline, tordus, passionnants. Pour les jouer, le metteur en scène Laurent Fréchuret a réuni une bande de comédiens virtuoses du comique, Vincent Dedienne en tête. Il sera Ervart, le fou de jalousie. Ses crises 
et ses hallucinations le portent vers le massacre de masse. L’univers d’Ervart confine au fantastique. Sa femme, Philomène, fait appel à un psychanalyste obsédé de citations. Et voilà que surgissent Maurice, agent secret zoophile et Anastasia Zilowski, comédienne bilingue et pourtant sans emploi. Sans oublier Frédéric Nietzsche en personne qui passait par là. Pendant ce temps-là, une petite troupe de comédiens anglais égarés tourne autour de la maison.

Rien d’étonnant donc si Laurent Fréchuret, qui a mis en scène un remarquable En attendant Godot à La Croix-Rousse en 2016, s’est pris de passion pour cette pièce hors norme de l’extravagant auteur Hervé Blutsch. Avec Ervart, on va de surprise en surprise. Les attentats, les bombes, les explosions qu’il nous montre, avec un angélisme à peine cultivé, ne sont pas ceux que l’on attendait. Le burlesque et l’effroi se partagent l’inattendu avec éclat. Quelques moments de mélancolie et de tendresse apportent une note différente. L’espace se peuple de labyrinthes, de portes communicantes, de jeux de miroirs. De quoi passer une soirée folle où le rire deviendra questionnement.

1 Le texte fait l’objet d’une nouvelle publication aux éditions Les Solitaires Intempestifs à l’automne 2018.

 

[création]

théâtre 
durée 1h50 env.

Publié le 27/06/2018


Mots clés :