Fukushima

11 mars 2011 : la région de Fukushima est plongée dans le noir. « Mais un accident nucléaire est hautement improbable, les centrales sont sûres». « Plus aucune source d’électricité pour refroidir les réacteurs ? Ah si... Une clim ! » Avec ce spectacle, Audrey Vernon poursuit son travail sur le capitalisme, dont le nucléaire ici exacerbe la nature.

La représentante de Tepco, la compagnie électrique de Fukushima, relate jour par jour l’accident. Elle toise le monde paysan :
« Fukushima n’est plus un danger. Les nouvelles sont excellentes ! Les chômeurs y trouvent même du travail en décontaminant le terrain. La vie va reprendre dans la zone rouge ». Une pièce étonnante qui retrace la gestion catastrophique du drame par les autorités et qui, alliant humour et théâtre d’objets, met côte-à-côte sur scène la firme Tepco et un paysan japonais.
« Désormais, la catastrophe appartient à tous les Japonais » mais le monde paysan refuse d’accepter cette fatalité. Fera-t-il basculer l’arrogante icône du monde capitaliste dans le remords ?