Les putes allemandes pleurent-elles dans les bras de Berlin ?
Dans l’air, l’odeur âcre de la sueur, des corps qui se perdent, s’essoufflent et se déchirent. Ça sent la pute à Berlin, ça sent la pute à Londres, ça sent la pute à New-York, ça sent la pute à Bruxelles… Dans ce monde où « même nos frères » se prostituent, vendent leurs rêves et leur temps, travestissent leurs passions, leurs désirs et leurs rêves de gosse, il y a Malheur et Sourire : deux paumés, deux êtres qui cherchent, se cherchent.
« Derrière la vie de chaque femme, derrière la vie de chaque homme, il y a un bar ». Un bar où se blottir. Un bar où s’inventer un monde à soi, doux, rassurant. Un monde à l’envers des capitales où se ruinent les cœurs d’enfants. Le bar de Malheur, c’est Néant qui le tient, c’est Sofia qui y traîne ; le bar de Sourire, c’est Cerise qui l’habille de couleur fauve et de lumière chaude. C’est l’histoire simple de Sourire et de Malheur. L’histoire d’un couple à la recherche d’une ville lavée des corps soumis et des rêves condamnés. Un couple perdu où la question se pose : quelle route pour ceux qui veulent chanter ?
À travers cette nouvelle pièce, Aurélien Dony interroge les mécanismes humains et les logiques individuelles qui poussent un homme, une femme, à vendre son temps, son énergie et ses rêves au monde de l’emploi.
Publié le 18/07/2018