classique

Proust, la guerre et la musique

En partenariat avec la Comédie-Française. Qui n’a jamais rêvé d’entendre la Petite Sonate de Vinteuil ? Proust manie l’« écriture de la musique » et la place au-dessus de tous les arts, elle l’inspire, le nourrit, le fait vivre.


"Qui court après qui, entre le geste, la note et le mot depuis la nuit des temps ?

Dans cette danse de Saint-Guy originelle, la musique, le théâtre et la danse se regardent avec des yeux de Chimène et des fascinations réciproques. Les comédiens rêvent de rester en l’air aussi longtemps que les danseurs, qui rêvent eux de la puissance des musiciens qui rêvent de la simplicité d’un sujet verbe complément. Pour un comédien, s’approcher d’un orchestre, d’une formation musicale représente le même privilège que celui, enfant, de pouvoir s’endormir au milieu de la conversation des adultes. 

Dans la troupe de la Comédie-Française, nous sommes nombreux à goûter ce plaisir et à le cultiver. Il n’est pas étonnant que nous soyons quatre déjà à répondre à l’invitation de Laurent Campellone, créant ainsi un partenariat aussi fortuit que naturel, qui témoigne de nos éternels effets de miroir. Les sujets de nos répertoires réciproques ou mélangés sont les mêmes : l’amour et la guerre, s’interrogeant l’un l’autre, partageant malheureusement la même ténacité de vaincre et de ne rien céder."

Publié le 14/10/2021


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