Terairofeu

Ferrailles, cartons ou sacs en plastique… voilà le décor désolé qui entoure les deux personnages de ce spectacle. Un garçon et une fille qui, livrés à eux-mêmes, ne semblent plus se souvenir de sensations aussi simples et essentielles que le goût de l’eau fraîche, le souffle du vent ou le crépitement du feu.

Dans un dispositif tri-frontal, Marguerite Bordat et Pierre Meunier, grands inventeurs de formes avec peu, nous emportent encore dans un monde de créativités originales, en s’inspirant des écrits du philosophe Gaston Bachelard. Bouts de plastiques et morceaux de ferraille, moteurs électriques et cartons en pagaille : dans leur quotidien de toutes les couleurs au bout du monde, ces deux enfants d’aujourd’hui font assaut d’imagination. Les quatre éléments nécessaires à leur rêverie active ne sont pas disponibles ? Qu’importe ! Les astuces ne manquent pas pour les faire surgir !

Comment retrouver les sensations procurées par ces divers éléments ? Entre réminiscences de mémoires enfouies et inventivité joueuse, les deux comparses imaginent un rituel dans la mise en scène, par des dispositifs qu’ils manipulent et avec l’envie de constamment s’étonner l’un l’autre. Terairofeu ou comment le plus déconsidéré peut nous émouvoir et rendre le monde à nouveau désirable.